2e Printemps de la Liberté d’Expression à Perpignan

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme... »

Cet article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, écrit en 1789, devrait encore aujourd’hui nous servir de boussole. Pourtant, en 2025, ce droit fondamental vacille.

La fermeture de la chaîne C8 en février dernier a marqué un tournant. Au-delà de la polémique, c’est bien le principe même du pluralisme d’opinion qui est en cause. Dans une société démocratique, doit-on museler une voix sous prétexte qu’elle dérange ? Autocensure dans les médias, uniformité des discours dans le service public, exclusion de certaines idées du débat public, pression idéologique du wokisme : la parole libre se rétrécit, l’espace du débat contradictoire se réduit, et la peur de «mal penser» s’installe.

Mais le danger ne vient pas seulement d’une pensée dominante. Il vient aussi du silence, parfois complice, sur les réalités que vivent les Français : violence quotidienne, insécurité grandissante, et une montée préoccupante de l’antisémitisme, trop souvent minimisée ou passée sous silence. Or, la première condition pour traiter ces sujets avec sérieux, c’est d’oser les nommer, de pouvoir en parler librement, sans caricature ni diabolisation.

C’est dans ce contexte que la Ville de Perpignan, en partenariat avec le Centre Méditerranéen de Littérature, organise les 20, 21 et 22 juin 2025 le 2e Printemps de la liberté d’expression, au Palais des Congrès.

Cet événement unique en France, placé sous la présidence d’Éric Naulleau, réunira écrivains, intellectuels, journalistes, chercheurs, témoins engagés qui ont en commun le courage de s’exprimer.

Dès le vendredi 20 juin, les premières conférences aborderont les nouveaux conformismes idéologiques, les sujets que nous n’osons plus dire ou écrire, ou encore la manière dont l’idéologie se substitue au débat de fond.

Des voix fortes comme Gilles William Goldnadel, Daniel Salvatore Schiffer, Jean Szlamowicz, Olivia Maurel, Sabrina Medjebeur, Pierre Botton, Romaric Sangars, Olivier Maulin, Érik Tegner, Gabrielle Cluzel, Driss Ghali, Stéphane Courtois, Xavier Driancourt, Jean Sévillia ou encore Mathieu Bock-Côté, seront présents pour ouvrir ce nécessaire dialogue.

D’autres temps forts suivront tout au long du week-end.

Face au repli, à la peur, et à l’effacement progressif de la parole libre, ce Printemps à Perpignan est un acte de résistance, Un appel à penser autrement, débattre librement, et défendre ensemble ce qui fonde notre démocratie.